| | |  Mar 29 Mar - 21:29 Être éleveur d’hybride signifie devoir s’occuper de beaucoup d’hybrides. Parmi les collègues de Val, nombreux étaient ceux qui n’avaient pas d’hybrides, ne souhaitant pas se donner une charge de travail supplémentaire dans leur vie privée.
Mais pour Val, avoir un hybride à la maison était devenu une nécessité. Non pour de quelconques tâches ménagères, comme parfois étaient utilisés les hybrides, mais par solitude. La solitude ne lui pesait que plus lourdement chaque jour qui passait. Certes, il avait ses innombrables chats. Certes, il avait les hybrides dont il s’occupait au centre. Mais tout ça ne faisait que tromper sa solitude. Tôt ou tard, le vide dans le cœur du jeune homme refaisait surface, plus douloureux que jamais.
C’est pour cette raison qu’il avait pris l’habitude de ce petit rituel. Une fois par semaine, toujours le même jour, Valaod allait faire le tour des boutiques proposant des hybrides à la vente. Il regardait les nouveaux arrivages, examinaient les différents êtres, questionnait les vendeurs sur leurs origines, et toujours ressortait seul.
S’il se sentait seul, ce n’était pas pour lui une raison d’acheter le premier hybride venu. Acheter un hybride est un engagement pour la vie et pas une décision à prendre à la légère. Ainsi n’avait-il encore acheté aucun hybride, même si certains l’avaient intéressé. Il préfère attendre un coup de cœur, quitte à rester seul avec ses chats pendant plusieurs années encore.
Donc ce jour-ci était un de ces jours où il faisait le tour des boutiques. Il n’avait pas plus d’espoir que d’habitude de se trouver un hybride. Même, il était presque convaincu qu’il ne trouverait jamais d’hybride pour lui tenir un peu compagnie, il avait abandonné l’idée d’avoir un hybride qui lui donnerait envie de l’acheter immédiatement. Néanmoins, il continuait à faire les boutiques, par pure habitude.
Il avait déjà fait quelques boutiques, observant les nouveaux hybrides qu’il trouvait intéressant pour leur être, leur histoire, leurs pouvoirs, mais qu’il ne pouvait même pas considérer d’acheter, car malgré l’intérêt qu’ils lui suscitaient, il ne ressentait pas cet attrait qui lui disait que cet hybride était pour lui.
Jusqu’à ce qu’il le rencontre.
Pendant sa balade à travers le secteur hybride qu’il connaissait bien, il pénétra dans une boutique, une animalerie, comme elles sont appelées. Val observa les hybrides, tout en discutant un peu avec le tenancier. Puis, son regard s’arrêta sur un hybride. À première vue, il n’avait pas l’air bien différent de lui. Mais s’il était là, c’est que c’était bien un hybride. Et en effet, il pouvait lui voir une petite queue et distinguer ses oreilles sous ses cheveux.
Des hybrides comme lui, il n’en avait jamais vu, mais, en tant qu’amoureux des félins, il se rendait compte qu’il en était, même s’il ne pouvait pas mettre un nom sur l’espèce.
« Bonjour, » dit-il doucement au jeune homme. « Comment tu t’appelles ? Dis-moi, qu’es-tu ? » Il lui parlait doucement, comme s’il avait peur de l’effrayer. Et c’était un peu le cas.
Ces informations, il aurait pu le demander directement au vendeur, mais il préférait voir ça directement avec l’hybride. Celui-ci ne le laissait pas indifférent, il avait envie d’en savoir plus sur lui. Même plus, quelque chose en lui, un sentiment sur lequel il ne pouvait pas mettre le doigt, s’était fait entendre. Il ne pouvait pas le laisser ici. |
|  | | | Mar 29 Mar - 21:59
Il y a quelques semaines, à cause de pluies diluviennes, la boutique où je m'étais trouvé avait été inondée. Les vendeurs nous avaient alors libérés pour qu'on ne meurt pas noyer. Suite à cela, après errance dans les rues, trempé, je m'étais retrouvé blessé. Une bonne âmes m'avaient aidé mais elle avait du filé assez vite. Pour ma part, la pluie une fois calmée, je m'étais rendu aux humains. La fuite, ce n'était pas pour moi. J'avais alors été soigné. Cela avait pris du temps, mais maintenant, je me portais mieux. Beaucoup mieux ? Je ne sais pas trop. Parfois ça me faisait encore un peu bizarre à la jambe...
Cette journée débutait comme les autres depuis que j'étais dans cette nouvelle boutique. L'ancienne, où j'étais avant la catastrophe, n'avait pas été entièrement réparée. Je m'étais alors retrouvé ailleurs. Au début, on était nombreux, plus que la normale. Mais rapidement, notre nombre revint à la normale. Je m'étais alors habitué au train train quotidien.
Vaquant à mes occupations – c'est-à-dire ne rien faire à part tenter de faire le beau – j'attendais patiemment que les clients viennent vers moi et me parlent s'ils le voulaient. Je voulais quitter cet endroit comme tout le monde. Mais comme les autres, je devais attendre... Les humains étaient parfois plus compliqué que ce qu'ils ne le semblaient.
Puis, un homme. Il était entré, il avait parlé avec le vendeur, comme si c'était son ami puis m'avait regardé. C'est à ce moment-là qu'il s'était alors approché de moi. Il me parla, d'une voix qui ne se voulait pas méchante, pas agressive même. Je lui rendis timidement son bonjour avant de répondre à son interrogation.
-Je m'appelle Zen. Je suis un lynx.
Je le regardais mais j'évitais de le dévisager trop longuement. Ils pouvaient ne pas aimer, penser qu'on les bravait alors que pas du tout. On était juste curieux tout autant qu'eux l'était envers nous. Néanmoins, je relevais le visage vers lui, un léger sourire sur le visage, osant lui demander :
-Et vous ? Vous vous appelez comment ?
Avec le ton de voix de l'humain, j'en avais déduit qu'il n'était pas méchant. Alors j'avais osé. Au pire, j'allais juste me faire enguirlander par après...
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| | | | | Lun 11 Avr - 15:02 Le jeune hybride semblait un peu timide quand Val lui adressa la parole. Mais aux yeux de celui-ci, c’était un comportement mignon, mais aussi une preuve de respect manifeste. Décidément, cet hybride lui plaisait beaucoup. Il avait l’air gentil et obéissant, un bon hybride, bien dressé, en somme.
Comme le gentil hybride bien dressé qu’il était, Zen répondit à ses questions, soulevant le voile sur le mystère de son espèce et provoquant un « oh » d’émerveillement au jeune dresseur. Un lynx ! Il n’en avait jamais vu avant ! Valaod ne se disait même pas qu’il avait envie de l’acheter, il savait qu’il allait le faire. C’était une évidence. Rien qu’en entendant la douce voix de l’hybride, cette évidence s’était imposée à lui.
Alors que Val continuait d’observer Zen, il remarqua que celui-ci évitait de trop le regarder. Ce comportement, il le connaissait. C’était de la crainte et ça le blessais de voir ça. Lorsqu’il osa finalement relever le visage vers lui, l’humain lui sourit avec bonté.
« Je m’appelle Val. Enfin, Valaod c’est mon vrai prénom, mais tout le monde m’appelle Val. Tu peux aussi m’appeler ainsi si tu veux. »
Il hésita un instant. S’il voulait acheter ce garçon, il préférait être franc avec lui, quitte à risquer qu’il ne l’apprécie pas. Mais de toute façon, il ne pourrait probablement pas lui cacher. Zen semble assez curieux et il lui poserait probablement la question à un moment ou à un autre.
« Je suis un dresseur d’hybride, c’est mon métier. »
Certains hybrides devaient avoir de mauvais souvenirs de leur dressage et, de ce fait, ne pas aimer les dresseurs. Val pouvait le comprendre mais ça l’attristait. A ses yeux, le dressage n’avait aucune raison d’être un mauvais souvenir s’il est bien effectué.
Est-ce qu’il serait haï par cet hybride comme il l’était par d’autres ? Il espérait que non, car il voulait vraiment l’accueillir.
« Dis-moi, voudrais-tu que je te donne un nouveau foyer ? »
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| | | | | Sam 7 Mai - 20:55 L'homme se présenta alors, me donnant son surnom et m'autorisant à l'appeler ainsi. Ensuite, il me dit quel était son métier. Je le regardais toujours, mais évitant un peu ses yeux. Dresseur ? Peut-être qu'il me le disait pour m'intimider ou bien pour que je me fasse une idée de qui il est ? Mais en le voyant, je doutais que ce soit pour l'intimidation. Enfin, il me posa la question qui me surpris le plus, celle dont je ne m'étais pas attendu à entendre. Je le regardais, clignais des yeux, ouvris la bouche puis la refermais. J'étais perplexe sur ce fait. Pourquoi me demander cela ? M'enfin, ce n'était guère à moi de juger les comportements même étranges des humains. Je hochais alors la tête positivement.
-Oui, je veux bien.
Je lui offris un sourire, moins timide qu'avant. Et je lui demandais, comme pour en être sûr :
-Vous allez vraiment m'emmener avec vous hors d'ici ?
Même si une part de moi appréhendait, une autre était ravie. J'allais pouvoir sortir d'ici, vivre à nouveau avec quelqu'un. J'allais pouvoir retrouver plus de liberté. En tout cas si mon futur maître m'en donnait. Mais il me semblait que je n'avais pas trop d'inquiétude à avoir là-dessus. Cet homme avait l'air plutôt gentil. Certes, je me baisais sur le physique et les à peines 5 minutes d'échange qu'on venait d'avoir mais c'était déjà bien, non ?
Ma queue de lynx balançait doucement de contentement dans mon dos. J'avais franchement hâte de sortir, de redécouvrir le monde un peu autrement et de le découvrir lui. C'était alors presque impatiemment que j'attendais qu'un vendeur me libère.
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| | | | | Jeu 12 Mai - 12:31 Le jeune hybride semblait étonné, abasourdit, par la nouvelle que Valaod venait lui apporter. Bien sûr, d’une part, il pouvait être étonnant pour un hybride de se voir demandé s’il voulait bien être acheté par quelqu’un, mais pour le dresseur, c’était un premier pas pour instaurer un respect et une confiance mutuelle. De plus, il ne comptait pas adopter un hybride qui ne voulait pas de lui. Mais celui-ci hocha la tête, acceptant apparemment de se faire adopter par l’humain, ce qui arracha un sourire à ce dernier.
Mais Zen semblait vraiment avoir du mal à y croire. Alors Val lui sourit et entreprit de le rassurer.
« Oui, je vais t’emmener hors d’ici. Tu vas venir avec moi, vivre avec moi. Je vis dans une grande maison, tu auras ta propre chambre que tu pourras aménager comme tu le souhaitera, avec un lit confortable. » Le dresseur était bien conscient que pour certains hybrides, l’idée de pouvoir être traiter ainsi, d’avoir une chambre et un lit comme les humains, était impensable, un rêve qu’ils pensaient inaccessible. Mais Val n’avait pas le moindre intérêt à refuser ça à ses hybrides.
« Ma maison héberge de nombreux chats qui vont et viennent. Alors quand je devrais travailler, ils te tiendront compagnie, comme ça tu ne seras pas tout seul. » Parce que oui, Zen sera tout seul la grande majorité de la journée. Ce sera probablement déroutant pour lui, au début, mais il s’y fera. Peut-être. En tout cas Val avait l’intention de faire en sorte qu’il ne s’ennuie pas.
Alors il retourna vers le vendeur, non sans avoir adresser un dernier sourire au lynx, et lui expliqua qu’il souhaitait l’acheter. Il lui fallut d’abord régler l’achat et l’administratif avant de pouvoir voir son nouvel hybride libéré.
Valaod était heureux de cette rencontre et remarquait que Zen le semblait également, alors qu’ils sortaient de la boutique. Le dresseur avait l’intention d’emmener tout de suite son nouvel hybride chez lui.
HRP : Après ta réponse, on fait la suite chez Val, OK ?
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| | | | | Jeu 30 Juin - 9:58 J'allais de surprise en surprise. Non seulement il me demandait si je voulais être adopté par lui, ensuite il m'affirma que sa maison était grande, que j'allais avoir une chambre et tout. Une chambre apparemment rien qu'à moi. Cela ne m'était jamais arrivé. Lorsque le petit humain avec lequel je m'étais lié d'amitié était parti de chez ses parents, j'avais du changer de lieu de vie et je n'avais pas pu retrouver une chambre bien confortable. Enfin, tout cela, c'était du passé. L'avenir, cet homme me le proposait et me l'offrait. Je me sentait presque gêné qu'on me propose tout cela, je n'avais jamais rien fait pour. En plus, il ne me connaissait pas. Il me parla aussi de chats et du fait que grâce à eux, je ne serais pas seul. Je comprenais bien ce que cela voulait dire. J'allais devoir rester confiner dans la maison quand il partait pour travailler. C'était peut-être la partie la plus triste. Mais bon. Si c'était ainsi et si c'était ses choix, je n'avais pas mon mot à dire. Je hochais donc la tête pour signifier que j'étais d'accord et que cela ne me posait pas de problème.
Il se détourna alors de moi et alla vers le vendeur. Ils réglaient ce qu'ils devaient entre eux et au bout d'un moment, le vendeur, trousseau de clefs en main, vint m'ouvrir et me libérer, me confiant alors au jeune homme qui devenait dès à présent mon maître. Suivant Val au dehors de la boutique, je devais avouer que j'appréhendais un peu la suite, me demandant ce qu'il allait vouloir de moi mais n'osant pas poser la question. Pourtant, cela devait sûrement se lire sur mon visage, ou presque.
HRP : Désolé pour le temps de réponse éè et pour cette réponse @@ Et va pour la suite chez toi du coup :)
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